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• Parlez-vous couramment cette langue en raison de vos origines ou parce qu’un professeur vous a donné envie de l’apprendre ?

  Je parle couramment cette langue, mais pour ni l’une ni l’autre de ces raisons. C’est simplement que j’adore l’anglais depuis toujours, que j’aime la sonorité de cette langue, et que j’ai toujours voulu la maîtriser même si je n’ai jamais eu de professeur qui a été un déclencheur. J’ai suivi quelques cours en école privée après mon lycée orientation langues, et je suis arrivée par moi-même au C1 grâce à ma passion et ma persévérance. Je suis maintenant traductrice de l’anglais au français pour des auteurs américains et j’adore ça.

• Citez le personnage vivant, historique ou fictif qui est, selon vous, le représentant emblématique de la culture en question !

  Je pense à deux personnages très différents… Le premier, vous le connaissez sûrement, c’est Mr Bean (de son vrai nom Rowan Atkinson) et son humour anglais décapant et absurde dans la série du même nom. Un personnage avec plus de gestuelle que de texte, donc plutôt burlesque. Mais qui, malgré les apparences, a reçu une distinction au British Academy Television Awards, s’il vous plaît. Un comique à regarder à dose homéopathique, car cela pourrait devienne contagieux !!! Est-il vraiment un représentant emblématique de la culture anglaise ? Oui – à condition qu’on aime le personnage – pour ce qui est du costume en tweed, de sa mini, de son humour, qui peut paraître très tarte à la crème et naïf, mais qui, en réalité, est bien plus subtil qu’il n’y paraît, un humour exporté au-delà des frontières. Comme tout le monde le sait, Mr Bean incarne un citoyen moyen confronté aux petits défis de tous les jours. Rowan a été élevé dans la pure tradition anglicane et il est ingénieur en électrotechnique de formation. Peut-être que cela a à voir avec ses nombreux défis matériels ? En 1976, il est entré dans le milieu du théâtre et en 1980, il a fait ses premiers pas au cinéma dans Jamais plus jamais avec Sean Connery. C’est un acteur complet, même si ce que je retiens, personnellement, c’est ce côté caricatural, qui nous donne parfois envie de filer à l’anglaise. Mais revenons aux choses sérieuses. En fait, je serais plutôt tentée de reléguer Mr Bean au 2e rang au profit de Roger Moore, qui, lui, en incarnant le fameux James Bond des années 70, reste quand même bien plus classe. Un personnage emblématique de par son flegme British, sa galanterie, son élégance et ses rôles à la fois d’aventurier et de séducteur. Qui est devenu une icône. Vous rappelez-vous la série Amicalement vôtre ou Chapeau melon et bottes de cuir, avec Tony Curtis ? Le James Bond de ces années-là est pour moi celui qui incarne la véritable mentalité anglaise. Décédé en 2017, il est et restera indémodable à jamais.

• Y a-t-il, dans celle-ci, un mot, une expression, une tradition ou un comportement typique qui vous amuse particulièrement ?

  Une chose qui m’amuse particulièrement, c’est le fait qu’en anglais on n’ait pas besoin de se demander si l’on doit tutoyer ou vouvoyer quelqu’un. En fait, la question ne se pose pas puisqu’on ne fait pas la différence ; seul le ton peut varier quelque peu. Cela n’existe tout simplement pas, ce qui est bien pratique ! Quoique parfois un peu déroutant pour un francophone !

• En quoi savoir parler cette langue est important, que ce soit scolairement, professionnellement ou d’un point de vue plus personnel ?

  Vous l’avez certainement remarqué : notre société ne peut plus se passer de l’anglais. On le retrouve parfois même tel quel dans certains domaines comme le marketing ou le management. Au niveau scolaire, l’anglais est parfois la langue dans laquelle certains programmes sont donnés au niveau international. Et pour ce qui est de l’usage personnel, aucune autre langue que l’anglais, pour le moment en tout cas, n’est le sésame ouvre-toi quand on voyage, par exemple, ou que l’on a besoin de trouver une langue de contact commune avec des gens qui parlent des langues difficilement accessibles comme les langues asiatiques ou slaves, par exemple. Les gens du monde entier se sont mis d’accord inconsciemment pour que l’anglais soit LA langue que tout le monde sait plus ou moins bien. Dans ces différents cas, on voit l’aspect incontournable de cette langue, et ce n’est pas près de changer.

• Quelle est la difficulté principale de cette langue et ce qui peut favoriser son apprentissage ?

  Comme c’est une langue que l’on voir et entend parler partout, elle paraît simple et facile à apprendre, mais en réalité c’est trompeur, car elle est pleine de fausses ressemblances avec le français. Donc, on a tendance à la sous-estimer. Sa difficulté principale : ses exceptions, ses cas particuliers, ses spécificités. Tout comme le français d’ailleurs est une langue d’exceptions.
  
  Les solutions : s’immerger, s’imprégner par tous les moyens, vivre cette langue de l’intérieur, voire, quand on y arrive, penser et raconter ce que l’on fait en anglais. Apprendre le vocabulaire dans un contexte et de manière thématique (par sujets), mémoriser par collocations (groupes de 2-3 mots), rédiger régulièrement quelques phrases sur une grande variété de sujets avec ce que l’on sait déjà, puis le compléter, le complexifier peu à peu, au fur et à mesure que l’on apprend : mémoriser 5 mots nouveaux par jour, que l’on peut utiliser dans de nombreuses situations, des mots passe-partout. Parler anglais dès que l’occasion se présente. S’amuser avec les racines des mots pour mieux en comprendre le sens, et ainsi, les mémoriser rapidement. Trouver la manière d’acquérir des connaissances qui est la plus efficace pour nous. Entrer dans la peau d’un anglophone en exagérant la prononciation, par exemple, pour se prendre au jeu et créer de bons réflexes dès le début. Et surtout, toujours avoir un maximum de plaisir en apprenant.

• Une anecdote en rapport avec votre métier ou votre scolarité à nous raconter ?

  Un jour que je demandais à une élève, à qui j’avais donné un exercice à faire chez elle pour une préparation à un examen, si sa journée s’était bien passée, elle m’a répondu : « I’m done ». J’en ai déduit que cela n’allait pas bien puisqu’elle me disait qu’elle n’en pouvait plus. Mais en fait, ce qu’elle cherchait à me dire, c’est juste qu’elle avait fini l’exercice que je lui avais suggéré de faire. Je lui ai demandé si je pouvais faire quelque chose pour l’aider, mais elle m’a répété « I’m done, everything’s ok », et moi je ne comprenais pas qu’elle puisse me dire à la fois qu’elle n’en pouvait plus et que tout était ok. Ce n’est qu’à la troisième fois, lorsqu’elle m’a dit : « No, I mean I have finished the exercise » que j’ai compris que j’avais mal interprété ce qu’elle m’avait dit et que je m’étais inquiétée pour rien. Donc attention aux expressions à double sens !

• Aidez-nous à vous connaître un peu mieux en évoquant vos différents voyages.

  J’aime voyager, mais surtout, j’aime découvrir de nouvelles mentalités. Chaque pays a ses traditions, ses codes, ses habitudes de comportement, sa sensibilité, et j’adore m’en imprégner. J’ai visité passablement de pays, que ce soit en Europe, en Amérique, en Afrique ou en Eurasie. J’ai vécu au Canada durant 4 ans et demi après être tombée en amour de ce pays lors d’un premier voyage. J’ai aimé voir, entre autres, l’Angleterre, l’Italie, l’Espagne, une partie des États-Unis (New York, Floride), la Tunisie, et dernièrement l’Europe de l’Est – des pays super intéressants, dont on ne sait à peu près rien en Europe de l’Ouest. En 2018, j’ai vécu en Roumanie, Bulgarie, Hongrie et à Chypre durant 8 mois au total, en combinant découverte et travail, donnant mes cours en ligne. Dans tous ces pays, l’anglais est vraiment indispensable, car le roumain a beau être d’origine latine, il est peu accessible, l’alphabet cyrillique n’est pas évident et je n’ai malheureusement pas étudié le grec (ni nouveau ni ancien) à l’école – bien que j’aie fait du latin au lycée.
  En 2020, je suis retournée en Bulgarie. J’ai tellement aimé la Bulgarie lors de mon premier voyage que j’y suis repartie début août. Cette fois avec l’idée d’en savoir plus sur ce beau pays. Et d’en connaître tous les rouages.
  Je pense que les voyages ou le fait de vivre à l’étranger nous fait évoluer et nous transforme profondément en nous donnant une grande ouverture d’esprit sur la vie, sur la différence, qu’elle soit culturelle ou autre, et c’est un élément très important notamment quand on doit donner des cours à des gens de différentes origines.

• Qu’est-ce qui fait de vous un Superprof, en + de cette capacité à s’exprimer en plusieurs langues ?

  Pour moi, une « superprof », c’est quelqu’un qui conseille ses élèves, leur prépare des cours personnalisés par rapport à leurs besoins, et dont le défi est de trouver la manière dont elle peut le mieux les aider à atteindre leurs objectifs. Cela me correspond bien.
  Je suis proactive en anglais et me rends compte tous les jours qu’il est possible de transmettre sa passion pour une langue et son enthousiasme à d’autres afin qu’ils aient la rage d’apprendre avec régularité, donc efficacement. Coacher les gens, c’est avant tout leur transmettre la fibre sacrée, le goût de toujours s’améliorer. Pour cela, j’ai créé du matériel de cours sur mon blog, une méthode pour débutants en audio-visuel, 2 ebooks de phrases à utiliser en contexte (général et voyage) et du matériel spécifique aux préparations Cambridge. En fait, la préparation aux diplômes en ligne est devenue une de mes spécialités, vu que j’ai maintenant plusieurs années d’expérience à distance, en plus de celle en face-à-face. Le fait d’avoir moi-même fait mes études universitaires en ligne m’a certainement aidée et m’aide encore à me mettre à la place des gens, notamment en matière de communication, et à me rendre compte de leurs besoins. Tout est fait pour qu’ils aient des cours de qualité égale voire supérieure à celle qu’ils auraient lors d’un cours en face à face. C’est la garantie que je donne à mes élèves.